Madame et Monsieur sont accueillis en médiation pénale suite à une plainte de Madame pour violence conjugale sur sa personne.
Madame explique au médiateur que Monsieur a un problème d’alcoolisme depuis longtemps et bénéficie d’un suivi médical.
La violence verbale de Monsieur à son égard est un phénomène récent qui a fini par se solder par une violence physique à l’occasion de problèmes financiers.
Elle dit avoir un rôle de gendarme et être le souffre-douleur de Monsieur en lieu et place de sa mère contre laquelle il nourrit un ressentiment qu’il n’arrive pas à exprimer. Il n’a plus de contact avec sa famille.
Madame a peur de la violence de son époux et de ses conséquences, étant donné l’ostéoporose dont elle souffre. Elle exprime cependant que sa souffrance liée aux violences physiques n’est pas la plus importante : »Il est dur d’encaisser un coup mais les violences verbales sont pires. Je me sentais humiliée par les insultes. »
Monsieur est d’accord avec la version de Madame et dit : « Madame est ma tête de turc par rapport à mes problèmes avec ma famille ».
Tous deux témoignent par leurs attitudes d’un lien de tendresse et de respect mutuel. Au terme de la médiation, Monsieur est disposé à se faire accompagner psychologiquement.
La plainte et la médiation ont permis la prise de conscience de la violence installée dans les relations conjugales, et cela, bien avant le passage à l’acte physique.